Jeanne Send a passé un semestre de son bachelor en communication multilingue à l’ISIT, à Paris. Elle a vite été conquise par cette école interculturelle au cœur de la capitale française. Elle nous explique pourquoi son semestre d’échange l’a comblée…
Autrice : Jeanne Send, étudiante du bachelor en communication multilingue
Ce semestre d’automne à l’étranger m’a appris à prendre les choses comme elles viennent et à en tirer le meilleur parti. Je n’irai pas jusqu’à affirmer que c’est grâce à l’épidémie, quoique…
Entre déception et grande joie
Après avoir appris l’annulation de mon semestre à Londres à la mi-juin, j’ai décidé d’aller à Paris. Mais les obstacles sans fin de la bureaucratie française m’ont presque menée à la crise de nerfs.
En arrivant à Paris, j’ai trouvé mon petit studio à 35°C dans le 11e arrondissement dans un état plutôt moyen, ce qui a fini de me convaincre que Paris ne voulait pas de moi.
Or, ce sentiment a changé en un tour de main dès que je me suis promenée dans les rues de la capitale française pour la première fois. Un sentiment de liberté m’a envahie et j’ai adoré devoir me débrouiller toute seule dans une grande ville où je ne connaissais personne.
L’ISIT à Paris : Un refuge de brillants outsiders
Depuis la première séance d’accueil jusqu’à la fin du semestre à l’ISIT, il ne s’est jamais passé un jour où je n’aie pas utilisé au moins trois langues pour communiquer avec mes amis. L’ISIT regorge de personnalités diverses, et les cultures et les langues s’y rencontrent et s’influencent. L’enthousiasme et l’importance donnés aux études à l’ISIT se remarquent tout de suite. Les étudiant-e-s sont incroyablement créatif-ves et s’engagent tous et toutes ensemble afin d’intégrer tout le monde au sein de l’école. La serviabilité du corps enseignant aidant, il y règne une dynamique sans pareil.
L’ISIT s’ouvre totalement vers le monde, ce que j’ai énormément apprécié et je m’estime heureuse d’avoir eu la chance d’apprendre tellement de choses sur de nombreux sujets. Mon cours préféré restera l’« approche à l’interculturel » : lorsque nous traitions du système scolaire en France, l’enseignante a remarqué que les participants et participantes de ce cours avaient le besoin de dire ce qu’ils ressentaient sur ce thème et de partager leurs expériences. J’ai donc eu l’occasion d’écouter une trentaine de témoignages. Ils étaient incroyablement enrichissants pour moi, car j’ai appris énormément sur la culture française. Et finalement, j’ai découvert, à mon grand étonnement, que l’ISIT représente « un refuge de brillants outsiders » pour de nombreux étudiant-e-s. Cela m’a donné une toute autre perspective.
Culture omniprésente
Après les cours, la culture continuait. Dans le métro, des conversations dans des langues que je ne comprenais pas me parvenaient à l’oreille ou alors j’écoutais des petits concerts de musiciens et musiciennes ambulant-e-s tout en regardant certains passagers danser. Je m’installais avec des amies dans des cafés où Jean-Paul Sartre et Simone de Beauvoir avaient jadis pris leurs quartiers et tenu mille et une conversations animées. J’adorais aussi les visites spontanées dans les musées (vides !) de Paris ou alors vite monter sur la Tour Eiffel après les cours pour s’aérer la tête et voir les choses d’une autre perspective.
« La vie, ce n’est pas d’attendre que l’orage passe, c’est d’apprendre à danser sous la pluie. » (Sénèque)
Bien que les conditions n’aient pas été vraiment idéales, mon semestre à l’étranger reste une des meilleures expériences de ma vie. Ce séjour m’a appris à me concentrer sur l’essentiel et à croquer la vie à pleines dents quoiqu’il arrive. Et pendant le confinement, j’en ai eu sacrément besoin : nous avions le droit de nous promener pendant une heure maximum dans un rayon d’un kilomètre par jour. Les promenades dans le cimetière du Père-Lachaise ou encore dans mon quartier du 11e sont devenues une routine quotidienne. Tous les jours, j’allais donc rendre visite à Honoré de Balzac, Édith Piaf ou encore Oscar Wilde, dont j’avais adoré le classique « The Picture of Dorian Gray » en regardant le soleil se coucher.
J’ai compris, dans ces instants plus que jamais, à quel point il était important d’arrêter le temps et de mesurer la chance que j’avais.
Rien de tel qu’une immersion dans une culture étrangère pour parfaire sa formation et approfondir ses compétences linguistiques ! C’est pourquoi le cinquième semestre du bachelor en communication multilingue peut s’effectuer à l’étranger. Lors de ce séjour, les étudiant·e·s plongent au cœur de la langue, de la culture et de la vie du pays choisi. Ielles se constituent un vaste réseau international de relations et acquièrent un important bagage interculturel, sésame pour une carrière à l’international. Dans leurs blogs, nos étudiant·e·s livrent quelques-unes de leurs impressions personnelles. Moments choisis d’un semestre à l’étranger, dans une université partenaire de l’IUED, riche en découvertes et en émotions.
Chaque année, deux tiers des étudiant·e·s du bachelor en communication multilingue saisissent cette opportunité de découvrir de nouveaux horizons et passent leur cinquième semestre dans une université d’accueil, en Suisse ou à l’étranger. L’Institut de traduction et d’interprétation (IUED) dispose d’un réseau d’universités partenaires étendu dans le monde entier. Il apporte son aide aux étudiant·e·s dans la recherche d’une université adéquate.
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À l’issue du bachelor en communication multilingue de l’Institut de traduction et d’interprétation (IUED), les étudiant·e·s deviennent des professionnel·le·s des langues et de la communication et savent dresser des ponts entre les langues, les cultures et les disciplines. Les diplômes en Communication et médiation linguistique, en Communication multimodale et traduction ou en Communication spécialisée et design de l’information ouvrent des débouchés dans l’industrie des langues mais aussi dans toutes les organisations et entreprises nationales et internationales qui requièrent une communication multilingue de qualité.